Contrairement aux vaccins actuels, le vaccin contre la variole était administré par une technique unique utilisant une aiguille bifurquée . Cette aiguille, dotée de deux petites pointes, perçait la peau à plusieurs reprises pour introduire une petite quantité du virus dans le derme. Cette méthode créait une réaction cutanée caractéristique : une cloche se formait au point d’injection, qui finissait par éclater, laissant derrière elle une croûte puis une cicatrice circulaire. « Cette cicatrice est le témoignage d’une époque où la médecine luttait contre des maladies autrement mortelles », explique Lydia Mammar, spécialiste en histoire médicale.
La vaccination contre la variole se faisait presque systématiquement sur le haut du bras gauche pour faciliter le suivi de la réaction au vaccin sans gêner les activités quotidiennes du patient. Cette cicatrice est devenue un signe courant, surtout chez les personnes nées avant les années 1970, époque où les campagnes de vaccination de masse contre la variole ont pris fin.
Une marque de protection