Il s’exprima en japonais rapide, faisant un geste vers l’image d’un steak juteux. « Steak », répèta-t-il, avant d’ajouter : « Avec du riz… un bol de riz ! »
Louise, dont le japonais se limitait à des salutations de base, reconnut la difficulté. « Bien sûr, monsieur, nous avons un délicieux steak en option », dit-elle avec enthousiasme. « Nous n’avons pas de bol de riz, mais voulez-vous des frites avec votre steak ? »
Higashi acquiesça vigoureusement. « Des frites ! D’accord, d’accord ! »
Alors que Louise se retournait pour partir, une vague de nausée la frappa. Là, près du comptoir, trônait un steak à moitié mangé, froid et peu appétissant. Elle grimaça et attrapa une assiette pour la débarrasser.
Soudain, une voix bourrue s’éleva : « Attends un peu, petite ! Qu’est-ce que tu crois faire ? Pourquoi gaspiller de la bonne nourriture ? »
C’était Andy, le chef de rang, qui affichait une mine renfrognée en permanence. Il regarda l’assiette, puis le client sans méfiance, un sourire en coin tordant ses lèvres.